Estoril Classics : compte rendu - Peter Auto

Estoril Classics : compte rendu

Le soleil se couche sur l’asphalte du circuit d’Estoril dans la région de Cascais. La dernière voiture rentre au paddock, le drapeau à damier flotte encore dans les airs. C’est la fin de cette saison 2021 des séries by Peter Auto. Retour sur ce dernier weekend de course.

The Greatest’s Trophy

Première course du week-end menée par les Bizzarrini de Dirk Ebeling #68 et Christian Bouriez #46. Après quelques tours, de la fumée blanche sort régulièrement lors des freinages et plus particulièrement dans les virages de la Bizzarrini #88 de Malte Fromm. Mais cela n’effraie pas le pilote qui adopte une conduite plutôt dynamique. Il est en effet à la quatrième position et son objectif semble clair : monter sur le podium. Au fil des tours, il se rapproche dangereusement d’Hipolito Pires #49 en Porsche 904/6 Carrera GTS. Il n’est plus très loin ; et c’est dans la ligne droite du cinquième tour que le dépassement a lieu en dépit de cette fumée blanche qui continue de s’échapper. Le voici sur la troisième marche. Mais la Porsche #49 ne se laisse pas faire. Il reste onze minutes, la bataille fait toujours rage quand soudain la voiture d’Hipolito Pires #49 ralentit avant de totalement s’arrêter au troisième virage. Elle ne repartira pas, panne mécanique.

Le plateau The Greatest’ Trophy ouvre à nouveau les festivités pour la deuxième journée de courses d’Estoril Classics. En tête les Italiennes, l’heure de la revanche pour Christian Bouriez et sa Bizzarrini (#46) qui avaient terminé sur la seconde marche du podium la veille ? Verdict dans 40 minutes. Pour le moment, l’action se situe surtout au niveau de la troisième place. En effet, la Morgan SLR de John Emberson (#157) cherche à réduire l’écart avec Yves Vogele en Alfa Romeo Giulia TZ (#45), la pression est intense. Est-ce cette dernière qui fait commettre une erreur au pilote suisse ? Toujours est-il que l’Alfa sort malheureusement de piste et offre ainsi la troisième marche à la Morgan (#157) à moins de 15 minutes de la fin. Du côté des Bizzarrini, Christian Bouriez (#46) prend en effet sa revanche sur la veille et mène désormais la course sur Dirk Ebeling, toujours en Bizzarrini 5300 GT (#68).

Endurance Racing Legends

18 voitures sur la grille de départ. Bataille à l’avant de la course entre James Cottingham (#15) et Mike Newton (#25). Seulement trois secondes séparent la Dallara de la Lola-MG. On note également une grande rivalité entre trois Porsche 993 GT2 Evo qui se placent respectivement à la quatrième (#22), cinquième (#52) et sixième place (#11). Là aussi l’écart se compte en secondes, moins de 10 et c’est le coup de volant qui va faire la différence ! Il reste moins de 10 minutes de course et on peut dire que la Dallara (#15) s’est envolée ; il y a désormais plus d’une minute d’écart avec la Lola-MG de Mike Newton (#25) en seconde position. C’est d’ailleurs sans réelle surprise que le tour le plus rapide est signé James Cottingham avec une vitesse de pointe de 302 km/h.

Retour de la Dallara (#15) sur piste pour la deuxième course du plateau. Mike Newton et sa Lola-MG (#25) vont-ils réussir à challenger l’italienne ? Le départ est donné et Max Girardo s’envole. A ses trousses, Mike Newton (#25), Stefan Roitmayer (#86) et Marc Jully (#60) qui rapidement prend le dessus sur son rival. Il reste moins de 20 minutes de course et c’est pour la quatrième place que les esprits s’échauffent. En effet, la Porsche 993 GT2 Evo et Sebastien Glaser (#22), alors parti à l’arrière de la grille de départ, sont désormais à moins de cinq secondes de Stefan Roitmayer (#86). Incroyable remontée. Le pilote creuse l’écart au fil des tours. Soudain, la Porsche prend un rythme plus lent et termine la course en septième position. Cela reste néanmoins une belle prestation !

Group C Racing

Martin Brundle en Jaguar XJR10 (#61) prend la tête de la première course du Group C Racing. Il est suivi de près par Toni Sinclair en Spice SE90 (#85), très vite rattrapé puis doublé par Olivier Galant, lui aussi en Jaguar (XJR12 #1). Le Français est dans les talons du leader mais rencontre des difficultés techniques avec sa monture. En effet, sa porte papillon s’ouvre légèrement lors des freinages. Imperturbable, le pilote reste dans le sillage de Martin Brundle (#61) et ce, jusqu’à la fenêtre d’arrêt aux stands. Sa portière réparée, le pilote semble avoir repris confiance et prend la tête de la course au quinzième tour. Une première place sécurisée par les vingt secondes de pénalité appliquées à l’équipage Zak Brown / Martin Bundle (#61) en raison du statut de professionnel de l’ancien pilote de F1.

Deuxième course de cet incroyable plateau – C’est la Spice SE90 (#85) de Toni Sinclair qui prend la tête. Il est cependant rapidement rattrapé par Olivier Galant en Jaguar XJR12 (#1). Le pilote compte bien conserver son titre de la veille. Les dépassements sont réguliers, les deux voitures sont souvent côte à côte jusqu’au point de freinage, chaque seconde compte. Quel beau spectacle ! Il reste moins de 20 minutes et Toni Sinclair semble en difficulté, il perd des places au classement mais profite de l’ouverture de la fenêtre d’arrêt aux stands pour faire vérifier cela. Benjamin Monnay en ADA 02B (#106) reprend le flambeau dans la belle bataille pour la première place. Olivier Galant (#1) ne cède pas sous la pression et fait honneur à son numéro de course.

Sixties’ Endurance

Dernière course de la journée de samedi et non des moindres, celle du plateau Sixties’ Endurance. Il est un peu plus de 18h00 lorsque les 55 bolides s’élancent sur la piste et quel départ ! Les Shelby sont en tête avec James Cottingham qui mène le peloton (#15) après, rappelons-le, avoir remporté la course de l’Endurance Racing Legends il y a de cela à peine trois heures. Quant à la seconde place, elle se joue entre trois habitués des séries by Peter Auto : Maxime Guenat (#51), Urs Beck (#369) et Leon Ebeling (#64) qui évoluent tous dans un gap de moins de quatre secondes. Il reste 1h30 de course quand la Cobra #168, conduite par Pierre-François Rousselot, fait une sortie de piste au niveau du cinquième virage. Drapeau jaune. Maxime Guenat commet également à son tour une erreur quelques minutes plus tard et sort au niveau du virage 12. Alors troisième, il chute sans surprise au classement. Full course yellow sous la conduite du leader James Cottingham (#15) suivi désormais de Leon Ebeling (#64), Urs Beck (#369) et Richard Cook (#72). Reprise de la course après évacuation des deux voitures le tout, bien évidemment, en toute sécurité. L’ensemble des concurrents ont désormais tous effectué leur arrêt obligatoire aux stands, il reste moins de 45 minutes et James Cottingham (#15) est toujours en tête. Le soleil se couche progressivement et c’est donc de nuit que va se disputer le reste de la course. Petit à petit, une voiture remonte le classement. Alors partie à la dix-huitième position, la Lotus 15 (#160) est désormais sur la troisième marche du podium : bravo aux pilotes Michael Birch / Gareth Burnett. Il va falloir réussir à conserver cette place très prisée par Henry Moser (#31). En tête de course, les dés ne sont pas encore jetés : Harvey Stanley (#72) est dans le sillage de Max Girardo (#15) avec moins de cinq secondes d’écart entre les deux pilotes ! Les machines sont mises sous pression et il est possible de voir les disques de freins briller d’une vive lueur orange face à tant de sollicitation. Moins de dix minutes, l’écart entre les deux pilotes est désormais inférieur à une seconde. Le suspense est à son comble. Changement de leader, quelques tours plus tard sur la ligne droite des stands mais Max Girardo (#15) n’abandonne pas, le spectacle a donc lieu jusqu’à la dernière minute, jusqu’au dernier tour de cette course du Sixties’ Endurance. Le drapeau à damier se lève, Harvey Stanley (#72) remporte cette dernière course de la saison 2021 de ce plateau.

Heritage Touring Cup

Alors que toutes les voitures sont alignées sur la grille et que le tour de formation se lance, une voiture reste statique, elle est pourtant deuxième. Guillaume Mahe et sa Ford Capri RS 3100 (#60) sont à l’arrêt complet. Les commissaires de piste essaient de pousser la voiture, sans succès. Le début de la course doit être décalé. On pense à un problème de boite, abandon du pilote. Avec donc quelques minutes de retard, les voitures de ce plateau peuvent finalement reprendre leur tour de formation et s’élancer pour cette unique course du weekend de l’Heritage Touring Cup. Martin Brundle (#113) ouvre le bal avec un superbe dépassement, l’ancien pilote de Formule 1 ne perd aucune opportunité et saisit ainsi la première place devant Stephen Dance (#116) et Christian Van Riet (#72). Le pilote belge est sur les talons de la Ford Capri RS (#116), l’écart est inférieur à la seconde quand soudain, la suspension de Christophe cède et le mène directement dans le bac à gravier. La course est placée sous régime de voiture de sécurité en attendant l’évacuation. Que de rebondissements ! Reprise avec Martin Brundle (#113) en tête, Maxime Guenat (#50) qui part en chasse pour la première place, Christian Taber (#25) est, lui, à quelques secondes derrière en BMW 3.0 CSL. Fin de la fenêtre de pitstop. Et changement de pilotes pour la #113 dont Zak Brown reprend le volant, non pas à la première mais à la septième place. La bataille est désormais entre la Ford Capri de Maxime Guenat (#50) et les BMW 3.0 CSL de Christian Traber (#25) et celle de Dominique Guenat (#49). Mais la direction de course annonce une pénalité pour la #49, le pilote n’a en effet pas réalisé correctement son pitstop, une erreur qui va lui coûter le podium et faire les affaires d’Yves Scemama (#152).

Classic Endurance Racing 2

Il est l’heure pour le Classic Endurance Racing 2 de s’élancer sous le régime d’Yves Scemama en Toj SC304 (#52) qui prend rapidement la tête, suivi de près par Dominique Guenat lui aussi en Toj (#49). Très vite les deux voitures se retrouvent côte à côte pour la première place, une belle vision. Mais c’était sans compter sur les Lola qui n’ont qu’un seul objectif : la première place. Ainsi, Maxime Guenat en T286 (#50) et Philippe Scemama en SC304 (#52) reprennent le lead. Ouverture de la fenêtre d’arrêt aux stands, les pilotes en profitent pour faire vérifier leurs machines. Concernant les voitures de tête, l’espace est de plus en plus réduit entre la Toj SC304 (#52) et la SC303 (#49) mais ce n’est que de courte durée, Yves Scemama (#52) s’envole et vient challenger le leader. Il reste moins de dix minutes de course et l’écart n’est plus que de huit secondes entre les deux pilotes. En parallèle, un autre concurrent signe une belle remontée : Frank Morel en Toj également (#131).

2.0L Cup

C’est au tour de la 2.0L Cup d’entrer en piste. Les 13 voitures se placent sur la grille, les moteurs démarrent. Rappelons qu’ils sont identiques sur l’ensemble du plateau ; seuls les talents des pilotes vont faire la différence. C’est Marc Sumpter (#12) qui ouvre la course, il est suivi de Xavier Dayraut (#37) et Marc Siebenthal (#16). Dès le premier virage ce dernier prend l’intérieur et vient immédiatement se placer en deuxième position. Il est néanmoins très vite rattrapé par la #37. Marc Siebenthal (#16) perd des secondes au fil des tours, il est désormais quatrième. Armando Simoes (#10) ne le lâche pas et c’est un beau duel auquel le public assiste entre les deux pilotes. Un duel duquel le pilote portugais sort victorieux jusqu’à l’ouverture de la fenêtre d’arrêt aux stands. Après le changement de pilote, Damien Kohler (#16) reprend le duel et vient récupérer cette fameuse quatrième place. Mais il ne s’arrête pas là. A moins de 30 minutes de la fin, il se retrouve en troisième position, place qu’il ne sécurisera pas.

Classic Endurance Racing 1

Décidément les choses ne passent pas toujours comme prévu. Du moins c’est ce que Marc Devis (#11) doit se dire. Il est en effet premier sur la grille de départ du plateau Classic Endurance Racing lorsque la direction de course donne le départ pour le tour de formation, il se conditionne pour le départ lancé de cette unique course du weekend du CER 2 quand soudain il rencontre un problème avec sa roue avant droite qui l’oblige à retourner aux stands au lieu de faire son départ. Ce contretemps le fait chuter en bas du classement mais il tente de remonter tant bien que mal avec sa McLaren M8C. C’est donc Armand Mille qui mène le jeu en Lola T212(#35) suivi de Toni Seiler en Lola T70 Mk III B. Contrairement à Marc Devis, Steve Brooks (#159) est, quant à lui, parti dernier et le voilà à 40 minutes de la fin de la course à la seconde place. Incroyable, 28 dépassements en seulement 20 minutes ! Sans surprise, il s’attaque donc, à de multiples reprises, Armand Mille (#35). Mais la Lola 212 (#35) et son pilote résistent. De son côté Emmanuel Brigand en Chevron B19 (#97) ne compte pas non plus rester sixième et remonte à la quatrième position à moins de 20 minutes de la fin. Devant lui, John Emberson (#25) vient d’être placé sous enquête concernant son pitstop obligatoire par la direction de course. Il écope de six secondes de pénalité, ce qui réduit l’écart à sept secondes avec Emmanuel Brigand (#97). Cela ne suffira pas à décrocher la troisième place…

Fin de cet Estoril Classics et de cette saison 2021 ! Le programme des festivités 2022 sera dévoilé courant du mois d’octobre à la suite de celui de la Formule 1. Mais en attendant nous avons le plaisir de vous annoncer que Peter Auto sera présent aux Total Energies 24 Heures de Spa-Francorchamps organisés par SRO avec une course de support du plateau Endurance Racing Legends qui regroupera une soixantaine de GT1, GT2 et GT3. Une collaboration avec Stéphane Ratel qui permettra de célébrer les trente ans de l’implication de SRO dans le championnat GT.


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